Wi* – La peau des arbres

Wi – La peau des arbres est l’envie de remettre l’homme à une plus juste place. Espèce parmi les espèces, partie d’un tout qui le dépasse entièrement, incapable de se mettre au rythme, à la vitesse d’un chêne ou d’un torrent, d’écouter les paroles du vent ou la voix de l’écorce.

Par crainte, par manque de repères, et même en journée, il paraît qu’un promeneur en forêt ne s’éloigne en moyenne que d’une centaine de mètres d’un chemin balisé. Que dire d’un spectacle qui l’embarquerait bien plus loin, au milieu des arbres et l’inviterait à y vivre la fin du jour et une partie de la nuit ? Où sont les sources d’inquiétude, d’apaisement, d’émerveillement, de surprise et de peur dans ce monde presque qu’inconnu ?

Note d’intention :

J’aimerais que le spectacle naisse d’une somme d’expériences vécues en forêt, plusieurs jours d’affilée et plusieurs fois une année durant, dans un vœu de silence le plus total. Toute l’équipe artistique (danseurs, éclairagiste, compositeur, costumière et chorégraphe) aura alors pour mission d’observer, d’écouter, d’humer, de toucher ; de se fondre autant que possible dans un monde qu’on ne fait ordinairement que traverser, le temps d’une promenade ou d’une cueillette. De cette collecte d’impressions écrites sur place, de photos, de dessins, de relevés sonores et lumineux, d’études des brumes et brouillards naîtront les chemins de cette future création.

Le but ultime ? Engendrer la crainte, la fascination, le plaisir, surprendre les spectateurs et les éveiller à de nouvelles perceptions et sensations, affoler leurs oreilles ou les amener, par exemple, à sourire, en convoquant par le son quelques espèces animales venues d’ailleurs…