Une création en mouvement pour 5 danseurs dans l’espace public.
Chorégraphie : Nathalie Pernette, assistée de Regina Meier – Interprétation : Lucien Brabec, Lisa Guerrero, Nathalie Pernette, Vincent Simon et Laure Wernly – Musique : Franck Gervais – Direction technique/Lumières : Caroline Nguyen – Scénographie : Daniel Pernette – Costumes : Fabienne Desflèches (en partenariat avec les élèves du Diplôme des Métiers d’Arts du lycée Pasteur-Mont Roland à Dole) – Son : Cyrille Hentzen
Durée : 1 heure environ
« Tu sais désormais ce que ressent la pierre quand on la sculpte… Tu sais aussi ce que ressentent les morts quand les vifs ont fini de les pleurer… Tu sais enfin dans quelle alcôve se niche le sacré. » C’est ce que m’ont murmuré hier soir les danseurs de Nathalie Pernette ; trois phrases que j’ai entendues parmi leur doux tumulte, au milieu d’autres phrases que leurs gorges revenues à la vie énonçaient sans parole. Si le gisant est la figure d’un mort que nous aimions, pourquoi devrait-elle nous hanter ? Je n’ai vu aucun fantôme au cours de ce spectacle. La preuve qu’il n’y en avait pas, c’est qu’à la fin, les enfants riaient de bon coeur, chose rarissime en danse contemporaine où le hiératisme l’emporte souvent sur le reste, faisant basculer l’émotion dans un tragique oppressant et dans grâce.
Ici, rien de tel. La Figure du gisant nous dit, à coups de caresses « essensuelles », que l’âme a bel et bien une forme (peu importe qu’on croit ou non à son existence) ; elle a une forme et c’est tout l’objet de la danse de la révéler, de la faire résonner et entrer en nous, de donner l’occasion de la toucher avec toute notre peau, plutôt qu’avec les doigts, les yeux ou les tympans.
Il y avait cinq corps et âmes ce soir-là : le Temps, la Musique, le Souffle, la Chair et la Pierre.
Toutes respiraient ensemble, au fil des lieux, le long des passages, insufflant aux spectateurs la joie paisible d’un choeur enchanté à l’unisson. La compagnie Pernette n’oublie jamais qu’un public se compose et s’harmonise. C’est là, à la croisée de toutes les formes de « secret », que se retrouvent les humains épris d’art, où ils peuvent partager ce que leurs langues ne sauraient dire. »Alfred Boudry – Alfred-boudry.blogspot.fr
La Figure du gisant cherche à hanter un lieu, devenu lieu de représentation, au lever du jour ou à la tombée de la nuit. Place cernée d’immeubles, cour intérieure, friche ou autre espace désaffecté, voire abandonné, lieux patrimoniaux tels musées, abbayes ou cimetières ; les différents matériaux gestuels, visuels et sonores rassemblés au cours de la création seront traversés autrement, remués et adaptés pour les spécificités du lieu d’accueil.
L’occasion également d’inventer à nouveau et en équipe dans les domaines du mouvement, de la lumière, du son ou de la mise en espace.
Un travail avec un groupe d’amateurs peut être proposé autour de ce spectacle.
Le Centre des monuments nationaux ; Association NA/Compagnie Pernette ; L’Abattoir – CNAREP de Chalon sur Saône ; L’Atelier 231 – CNAREP de Sotteville-lès-Rouen ; La Coopérative 2R2C à Paris ; Le Gallia Théâtre – Scène conventionnée de Saintes ; L’Avant-Scène de Cognac – Scène conventionnée ; Les Usines Boinot – CNAREP en Poitou-Charentes ; Théâtre La Passerelle – Scène nationale de Gap et des Alpes du Sud ; Les 2 Scènes – Scène nationale de Besançon dans le cadre d’un Contrat Urbain de Cohésion Sociale.
Avec le soutien financier de la Région Poitou-Charentes, de la Ville de Besançon et du Conseil Départemental du Doubs.
Avec le soutien de l’ADAMI pour l’aide à la captation.