Accueils en résidence dans le cadre d’Hors-Limite(s)
Dans chaque domaine du projet, la compagnie Pernette accueille plusieurs compagnies en résidence de création chaque saison. Ces résidences consistent en une mise à disposition du studio et des équipements techniques, de même qu’à la proposition d‘un hébergement et d‘une somme forfaitaire, liée aux transports et défraiements d‘équipes étrangères au territoire. Une assistance technique, administrative ou artistique peut être envisagée à la demande. La compagnie Pernette accompagne enfin la présence de certaines compagnies en répétition, en inventant des rendez-vous originaux, ouverts au public et parfois en lien avec la ville (ateliers découverte, stages, sorties de chantier et répétitions in situ…).
Plus de 40 compagnies d’envergure nationale ont été accueillies depuis le début du dispositif en 2012, trois à quatre par an en moyenne avant 2016, et 6 par an depuis l’obtention du label Ateliers de Fabrique Artistique. Une évolution significative qu’accompagne une reconnaissance de plus en plus forte de l’offre de résidence à Besançon par les compagnies nationales. La qualité de l’accueil, la beauté et la richesse de la ville comme des échanges avec la population contribuent à en faire un lieu et un moment recherché.
L’ensemble des compagnies de danse, ainsi que les artistes travaillant autour du mouvement en région utilisent également ce lieu pour leur travail de création et de formation, dans la limite des disponibilités du calendrier général. De 2012 à 2024, plus d’une vingtaine de compagnies du territoire ont répété au studio de la Friche Artistique, de manière ponctuelle ou très régulière.
Le prochain appel à résidence pour des accueils sur l’année 2026 sera disponible au printemps 2025 !
La compagnie Pernette fait par ailleurs partie du Club des Six, réseau de soutien aux arts de la rue créé en 2016 et constitué de 6 lieux de création et de diffusion reconnus et identifiés comme étant emblématiques de ce secteur en région Bourgogne Franche-Comté :
Le Club des Six se rassemble autour de projets artistiques portés par des compagnies émergentes travaillant dans l’espace public afin d’en favoriser la production, la diffusion et la médiation dans une logique de coopération et par la définition d’enjeux communs. Par son action en concertation, il souhaite :
Une fois par an, le Club des Six se réunit en commission. Chaque membre peut alors proposer jusqu’à 3 projets artistiques qu’il souhaite voir accompagnés. Après étude, les projets sont sélectionnés à la discrétion des membres du Club des Six qui dispose chacun d’une voix par lieu d’accueil/membre du réseau. Une fois sélectionnés les projets sont mis en relation et en cohérence avec les 6 lieux du réseau pour un accueil en résidence dans deux de ces lieux. La DRAC Bourgogne Franche-Comté accompagne le processus, apporte son soutien pour la production de ces résidences et la gestion du réseau. Les projets sélectionnés et accueillis en résidence pourront être programmés sur les temps de diffusion organisés par les 6 lieux membres du réseau.
Pataquès
Tout commence par une urne funéraire qui doit être vidée. Aucun tuto…
Trois femmes se réunissent pour un ultime hommage inattendu. Trois femmes, mais aussi trois âges de la vie, trois figures qui résistent en bout de chaîne, chacune à leur façon, aux injonctions contradictoires de notre monde.
Ça jubile.
Que doit-on laisser partir ? Que dispersons-nous lorsqu’on se dresse face à l’absurdité ? Quelles résistances pour demain ?
Pataquès, c’est l’histoire caustique d’un deuil qui se meut en naissance. Trois êtres se transforment en drôles de créatures provenant des tréfonds d’une mythologie qui reste à inventer.
© Anthony DEVAUX
ANATOMIQ
ANATOMIQ c’est la reconquête d’un corps morceau par morceau. Soigner ses plaies, redéfinir ses contours, honorer sa puissance, célébrer sa beauté… voilà le programme.
ANATOMIQ c’est un flow qui prend les beats à bras le corps : trap prémenstruelle, reggaeton d’adrénaline, boom-bap de boobs à bloc, électro-booty-shake…
ANATOMIQ c’est la danse des atomes d’un body insoumis.
Vibrane
Rendre visible l’invisible, rendre palpable ce que l’on peut saisir, entendre, sentir. Parmi la vingtaine de membres du collectif Porte-Avions, nous sommes cinq à nous lancer dans cette aventure. Nous entreprenons d’observer la nature des liens qui nous regroupent. Leur matière, leur faille, leur solidité, leur rôle. Comment le groupe se constitue, qu’est ce qui le fait tenir, et comment il se fortifie ? À travers un voyage dansé encordé qui retrace la genèse du collectif, nous nous cherchons, nous nous observons pour mieux se comprendre, pour pouvoir évoluer et s’élever ensemble.
Nous souhaitons ainsi sur scène susciter les sensations et émotions que nous pouvons vivre au sein du collectif, afin de les partager avec générosité avec le public.
La Promenade des ombres
Comment Andy, gabonais qui a vécu sa vie et sa carrière en Afrique, ou Laurie, même parcours en France, envisagent-t-ils chacun à leur manière leurs rapport à leur généalogie, à l’histoire de leurs peuples, et à l’histoire commune de ceux-ci ? Comment ces ombres troubles du passé grandissent à la lumière et comment sombrent-elles aussi vite dans l’obscurité de l’oubli ? Mais une ombre disparaît-elle vraiment dans la nuit ou sa présence agit-elle en nous dans la pénombre où elle est reléguée ? En nous, et dans notre relation à l’autre. Du point de vue de la forme, les deux artistes souhaitent explorer au plateau la rencontre entre leurs deux écritures : la dramaturgie marionnettique et contée de Laurie Cannac et l’approche chorégraphique d’Andy Scott Ngoua, pour initier la fusion de leurs arts – non seulement dans la forme mais aussi dans la conception de l’écriture plateau – pour créer un duo de danse-marionnette reposant sur une écriture non narrative mais émotionnelle, physique et spatiale.
© Yves PETIT
Mortus Tragicus
Une comédienne du XXIème siècle, talentueuse et pleine de grâce, vient réaliser son plus grand rêve ; interpréter le rôle de Phèdre et offrir au public le plus emblématique, le plus dramatique, le plus poignant monologue de toute l’Histoire du théâtre.
Phèdre, c’est l’histoire d’une femme qui souhaite mettre fin à ses jours car l’amour impossible qu’elle ressent pour son beau-fils Hippolyte la consume.
Soudain, en pleine représentation, son monde s’écroule et la comédienne se rend compte qu’elle n’en peut plus de jouer la femme éplorée. Elle réalise que tous les rôles qu’on lui a servi depuis ses études au conservatoire de théâtre ne sont que des rôles de femmes soumises, discrètes, fragiles. Il est temps de réécrire l’histoire et d’inventer de nouveaux récits.
« Vous vous attendiez à une Mortus Tragicus ? Eh bien non ! Phèdre ne va pas mourir ce soir. Phèdre ne veut pas mourir ».
Amour(s)
Amour(s) est un projet solo, imaginé et interprété par Mathilde Roy. Il comprend une double création : celle d’un spectacle de cirque chorégraphique dont la sortie est prévue au printemps 2025, et celle d’un recueil de textes, édité courant 2022 par l’Atelier des Noyers.
Les deux projets sont pensés en parallèle et se nourrissent de vases communicants, mais possèdent leur existence et leur légitimité propres. L’enjeu partagé de ces travaux est de questionner ce qui se cache derrière ces cinq lettres : A M O U R.
À travers des scénettes et à la manière des Fragments d’un discours amoureux de Roland Barthes, l’amour est passé au peigne fin et pressurisé pour en extraire des images, des chorégraphies qui, de façon plus ou moins abstraites, traduisent physiquement et poétiquement nos questionnements existentiels d’êtres humains.
Sans filtre, hors du cadre culturellement orienté et admis par notre société occidentale et patriarcale, l’amour est donc ici l’objet d’une observation qui croise un point de vue introspectif avec des témoignages recueillis. Le résultat propose une vision globalement grinçante de la manière dont les relations humaines s’organisent.
Nos Mondes Tranquilles
Nos Mondes Tranquilles est une quête d’espace, d’élargissement, de lieux ouverts, à soi et aux autres. C’est un clin d’œil à un livre tombé sur mon chemin au bon moment. C’est une pièce poétique, à la fois légère et sérieuse, qui questionne le spectateur sur ses ressources, ses possibles, face à la chute, au doute, au chagrin. C’est une invitation à trouver en soi les ressources, à chercher des chemins vers le grand large à cultiver son âme d’enfant…
© Christelle PINET
Enfants d’argile
Avec Enfants d’argile, Anne-Sophie Gabert, chorégraphe, souhaite inviter un groupe d’enfants à une suite d’ateliers qui trouve son aboutissement dans une forme performative. L’envie est de créer avec et pour les enfants, de faire résonner matière et corps comme vecteur de rencontre et d’expression. Enfants d’argile se situe à la lisière de la danse et des arts plastiques, l’enjeu est de créer des mondes imaginaires à habiter et à danser, de faire resurgir une communauté éphémère qui s’exprime à travers le corps et l’occupation poétique d’un espace partagé. En proposant à un groupe d’enfants de traverser un processus de création, elle souhaite mettre en pratique la capacité de chacun.e à faire ensemble, à construire et « habiter » un espace commun.
(Think) Outside the Box
(Think) Outside the Box est un spectacle avec deux danseurs et un cube de deux mètres, type cage de parkour. Un spectacle qui ne se laisse sûrement pas enfermer dans une case, qui s’y libère même de cette cage et virevolte autour. Un spectacle chorégraphique qui utilise un vocabulaire hybride entre danse et danse acrobatique, entre agilité du sol et de l’aérien, un jeu entre la légèreté et la gravité, en voyageant entre le contemporain, l’art martial et l’animalité. Un spectacle pour l’espace public, à regarder à 180°.
